
En ce début d’été, je propose le portrait d’une femme engagée qui choisit d’ouvrir les yeux et d’agir.
Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France, incarne cette force lucide, tenace, vivante. Son engagement résonne avec ma propre histoire : la blessure de l’injustice, la douleur du vivant qu’on méprise, la colère qui forge une vocation.
Mais cet article parle aussi d’un autre combat : celui de la voix. La voix des femmes. La vôtre, peut-être.
Quand elle se relève et s’affirme. Quand elle choisit la justice au lieu du silence confortable.
Je vous invite à explorer cette forme de justice qui nous relie : envers les autres, envers soi, envers la mer. Et envers cette voix en nous qu’il est temps d'écouter.
Quand l’injustice devient une vocation
Je me souviens très bien de la première fois où la colère m’a saisie.
J’étais enfant, dans un petit village du Tarn, et déjà, quelque chose en moi hurlait face à la cruauté faite aux animaux. Face à l’indifférence tranquille des adultes. Ce n’était pas seulement une peine, mais une incompréhension viscérale.
Pourquoi tant d’aveuglement ? Pourquoi la violence semblait-elle tolérable, pourvu qu’elle reste silencieuse, ou lointaine ?
Je ne comprenais pas non plus les mots du curé, les dimanches à l’église. Plus j’entendais parler de pardon et de charité, plus une colère sourde montait en moi, sur l’incohérence des propos, le vide des gestes.
Il m’a fallu longtemps pour cesser d’avoir honte de cette colère. On me disait que c’était excessif. Que j’étais trop sensible. Tardivement, j’ai fini par comprendre : cette colère est ma boussole. Qui dit le monde tel qu’il ne devrait pas être et aussi ceci : « Je ne veux pas me rendre complice. »
Quand j’ai découvert le parcours de Lamya Essemlali, j’ai entendu cette même révolte intime.
Elle aussi a ressenti ce désaccord fondamental avec le monde. Elle aussi a choisi de ne pas s’anesthésier. De faire de son hypersensibilité un cap. Comme la colère m’a engagée dans ma voie professionnelle : donner des outils de communication pour l’affirmation de la voix des femmes actives dans leur vie pro et perso.
Lamya Essemlali : une femme debout face à la mer
Elle aurait pu mener une vie discrète, consensuelle. Elle a choisi la confrontation. La lutte pour le vivant. Les océans. Pas pour se mettre en scène, mais pour empêcher, exprimer, dénoncer.
Sa rencontre avec Paul Watson, fondateur de Sea Shepherd, l’embarque littéralement sur les bateaux, dans les tempêtes, face aux navires braconniers. Je salue son courage.
Lamya, c’est un caillou dans la chaussure du monde. Une voix calme qui dérange parce qu’elle ne s’excuse pas d’exister.
Depuis plus de quinze ans, elle dirige Sea Shepherd France. Une ONG nécessaire. Lamya agit. Assume les conflits. Parle vrai. Elle défend la vie avec une force tranquille, comme une femme qui sait que l’on n’a plus le temps d’être tiède.
“On ne sauvera pas les océans avec des likes.” dit-elle. Et dans cette phrase, c’est toute une éthique qui se déploie : l’action envers ce qui compte.
Mais ce que je retiens surtout, c’est sa parole. Claire et alignée. Qui incarne ce que tant de femmes cherchent à retrouver : une voix libre, forte, audible. Une parole juste, sans justification.
Rétablir la justice, c’est aussi se choisir
Il y a quelque chose de profondément intime dans la quête de justice.
C’est un choix intérieur, celui de ne pas s’abandonner à la résignation. De rester fidèle à son élan.
De refuser les petits arrangements avec la peur, le confort ou la fatigue.
C’est exactement cela que j’ai voulu rappeler cet été : se choisir. Choisir ses élans. Choisir la clarté. Choisir la vie qui nous ressemble. Avec confiance.
Et si rétablir la justice, ce n’était pas seulement militer… mais s’autoriser ? A dire non. À poser des limites et retrouver une intégrité relationnelle. À prendre la parole, sans demander la permission.
Refuser de dire, minimiser, banaliser. C’est souvent s’oublier.
Rétablir la justice, pour une femme, c’est parfois cela :
✨Prendre la parole avec clarté sans dommage collatéral
✨Exprimer son avis pour favoriser la coopération
✨Prendre sa place pour équilibrer les relations
Et Lamya en est une preuve. Une femme debout, qui a refusé d’être à genoux face à l’inacceptable.
Et vous, quelle justice voulez-vous rétablir ?
Il y a peut-être une zone de votre vie qui appelle à une forme de justice. Un endroit où vous vous êtes perdue trop longtemps. Une relation, un poste, une posture, un engagement abandonné.
Et si cet été, vous commenciez là ?
✨En posant une parole que vous retenez.
✨En soutenant une cause qui vous ressemble.
✨En vous réaccordant avec ce que vous sentez profondément juste.
Car chaque fois qu’une femme ose sa parole et reprend possession de son expression, elle rétablit une forme de justice. Et c’est peut-être ainsi que commence la réparation, en disant oui à ce qui est juste.
Rétablir la justice, c’est peut-être commencer par se réaccorder. Se redresser. Si vous sentez qu’il est temps de vous choisir, de rétablir votre justice intérieure, relationnelle, expressive, prenons rendez-vous.
J’accompagne les femmes à reprendre leur voix avec la communication dans leur vie pro comme perso.
Liens utiles :