Comment dépasser la peur de vendre son service : l’équilibre entre savoir-faire et savoir-être

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Si vendre vos prestations vous bloque 

Cet été, j’ai accompagné Lucie. Elle avait décidé de relancer sa micro-entreprise dans l’accompagnement, cinq ans après une première tentative. La première fois, elle avait renoncé : impossible pour elle de « se vendre ».

Au moment de proposer ses services, son souffle se bloquait, son dos se voûtait, et une voix intérieure surgissait :

« Qui suis-je pour demander de l’argent ? Suis-je légitime ? Ne vais-je pas ressembler à ces vendeurs de rêve qui manipulent ? »

Lucie n’est pas un cas isolé. Ce vertige, beaucoup de femmes entrepreneures le connaissent.

Quand la peur de se vendre empêche d’avancer

La confusion est fréquente : comment distinguer valeur humaine et valeur marchande ?
Celles qui veulent transmettre, aider, offrir leur savoir, se sentent presque coupables de facturer. Comme si recevoir de l’argent rendait leur démarche suspecte, presque malhonnête.

Pour Lucie, cette peur avait ses racines dans son échec d’il y a cinq ans. Une tentative ratée qui avait fragilisé sa confiance et renforcé l’idée qu’elle « n’était pas faite pour vendre ».

Le savoir-être : la clé d’une offre qui vous ressemble

On croit souvent que vendre repose uniquement sur le savoir-faire : les compétences, l’expérience, la technique. Mais l’essentiel se joue ailleurs : dans le savoir-être.
Le savoir-être, c’est la posture que l’on adopte, la façon dont on se tient, dont on respire, dont on incarne son rôle de professionnelle.
C’est ce qui permet d’ancrer son discours, de donner de la crédibilité à son expertise et surtout de rassurer le client.

Lucie a découvert qu’elle n’avait pas seulement à « démontrer » ce qu’elle savait faire, mais à incarner son accompagnement. Et cela commence par être en accord avec soi-même : savoir qui l’on est, ce que l’on apporte, et l’assumer pleinement.

Se vendre n’est pas trahir, c’est assumer

La vérité ? Se vendre n’est pas manipuler. Se vendre, c’est parler de soi avec justesse, trouver l’équilibre entre ce que l’on sait faire (savoir-faire) et la façon dont on l’incarne (savoir-être).
C’est un acte d’humilité : ne pas surjouer, ne pas promettre l’impossible, mais simplement dire : « Voilà qui je suis, voilà ce que je peux faire pour vous. »

Je le sais d’expérience. Depuis 2006, j’ai signé des dizaines de contrats. J’ai appris que la clé est de questionner ses capacités et son authenticité.

Deux pas concrets pour dépasser le blocage

  • La question à vous poser : « Qu’est-ce que je donne réellement quand j’accompagne quelqu’un ? »
  • Une piste pour avancer : asseyez-vous, redressez le dos, sentez vos deux pieds ancrés dans le sol. Écrivez la liste de vos compétences concrètes, puis ajoutez en face les qualités humaines qui vous rendent unique. C’est dans ce dialogue entre les deux que naît votre légitimité.

Se vendre, ce n’est pas « arnaquer » : c’est assumer la justesse de ce que vous apportez, avec votre savoir-faire et votre savoir-être.

Pour explorer vos compétences, je vous invite à réaliser un bilan de compétences sur mesure (plus d'infos ici),

Vous n’avez pas à ressembler aux autres pour réussir : il suffit d’être alignée, ferme dans vos racines et claire dans votre voix.

                                                                                                                       (photo : dynamic-wang)

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